•  Ça et là dans les quotidiens et les JT, on nous ressasse que c'est la crise. Les prix flambent et touchent tout particulièrement les produits du quotidien. Déjà certaines professions, touchées de plein fouet, pousse un râle ; nos dirigeants astiquent leurs discours pour nous aider à faire passer la pilule et le peuple des smicards, des travailleurs pauvres et des exclus se battent les poubelles des supermarchés, asphyxiés qu'ils sont au 15 du mois.
    Et on se prend à y regarder de plus près sur la façon dont les richesses sont distribuées dans notre pays, et alors c'est à vomir tant l'injustice est la règle ! Les plus riches s'enrichissent encore plus, et la politique de Sarkozy se résume à prendre aux pauvres pour donner aux riches, la hausse des taxes pour les uns finance les baisses pour les autres. Et tout alentour, le silence plat, chacun semblant baisser l'échine, la masse majoritaire et lésée a toutes les raisons de signifier son indignation voire de brûler le contrat social qui la lie à cette République qui lui crache dessus.

    La condition des plus riches tout d'abord. Les chiffres mettent en évidence que les fruits de la croissance ont profité exclusivement à ces derniers, ainsi les 3500 ménages les plus fortunés ont vu leur revenu évoluer de 40% entre 1998 et 2006, là où les pauvres ont vu le leur quasi-stagner. Et plus on montre au sommet, plus l'évolution des revenus est abyssale, avec pour chef de file, le patron de Vallourec, Pierre Verluca, avec un salaire 18 120 000 euros (= 1192 SMIC) pour l'année 2007, une progression de salaire de 2312% en une année ! On ne peut plus parler d'indécence mais d'obscénité, et ceci au regard d'un peuple de travailleurs qui ne parvient plus à subvenir aux besoins des siens avec le fruit de son labeur, contraint d'aller faire les courses dans les poubelles des supermarchés. Et dire que cette clique de grands patrons nous fait le chantage à la délocalisation ; mais qu'ils se barrent ! On n'en peut plus de leur verbiage ! Et vivement la décroissance, que cette course folle aux profits de cette minorité fortunée, avec son pendant de dégâts collatéraux touchant la masse travailleuse, cesse enfin.
    A cette iniquité s'ajoute une autre, celle de la répartition du patrimoine. En effet, 46% du patrimoine français est entre les mains de 10% des français les plus riches.

    Et la politique de Sarkozy ensuite. On pourrait attendre d'un état juste d'agir pour atténuer sensiblement ces tristes réalités, or il n'en est rien, bien au contraire. Souvenons-nous, premier tour de l'élection présidentielle, au soir du 22 Avril, Sarkozy nous faisait des promesses : « La France dont je rêve est une France qui ne laisse tomber personne, une France qui est comme une famille où le plus faible, le plus vulnérable, le plus fragile a droit à autant d'amour, autant de respect, autant d'attention que le plus fort. » ; c'est beau comme au pays des bisounours. Aussitôt élu, aussitôt oubliés les plus faibles et les plus vulnérables, lesquels ne demandaient d'ailleurs pas l'amour en sus, mais juste de l'équité et une amélioration de leur condition d'existence. Au lieu du « sus », et après s'être arrosé sur la bête par le doublement de son salaire, il les suce jusqu'à la moelle pour ne plus avoir à prendre à ses potos les plus riches.
    Déclinons la chose et que le peuple jamais ne soit plus berné par le verbiage de ce bâtisseur d'inégalités. Premières mesures prises : Crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt, représentant 4,5 milliards d'euros par an pour les plus aisés. Baisse des droits de succession, 2,27 milliards profitant aux héritiers de parents fortunés. Bouclier fiscal, 650 millions concédés aux contribuables s'acquittant de l'impôt sur les grandes fortunes. Réduction d'impôt de solidarité sur la fortune, 630 millions supplémentaires pour la caste des fortunés. Et cet article fait fi des mesures et mesurettes de moindre importance mais allant dans le même sens.

    Les règles comptables étant ce qu'elles sont, et au regard d'un endettement public chaque jour ressassé par les PPDA et compagnie pour faire culpabiliser le peuple des laborieux, il faut compenser ces cadeaux aux plus riches par des économies que M. Sarko va aller chercher dans les poches des pauvres.
    Déclinons la chose et que le relent de dégoût qui étreint nos gorges se déverse, et qu'enfin nous puissions désigner la honte et agir en conséquence.
    Franchise sur les dépenses maladies sans prise en compte des revenus, 850 millions d'euros par an pris dans les poches des plus modestes. Modification de la majoration des allocations familiales, 80 millions d'économie sur les familles modestes avec enfants. Financement annoncé du RSA (Revenu de solidarité active) par la réduction de la prime pour l'emploi versée aux foyers des catégories de revenus modestes, entre 1 et 2 milliards. Dati, portant chaussures à 1000 euros, dit réfléchir à un forfait pour les démunis bénéficiant de l'aide juridictionnelle (une aide aux pauvres n'ayant pas les moyens de se payer un avocat). Deux mesures auxquelles Sarko a renoncé face à la grogne mais qui en disent long sur sa politique : supprimer l'exonération de redevance télé pour les personnes âgées démunies, et supprimer le financement à la SNCF de tarifs réduits pour les familles nombreuses.
    Patrick Savidan, Président de l'Observatoire des inégalités, dit de cette politique qu'elle « affirme, de manière claire et nette, une préférence résolue pour les inégalités ».
    Stop.
    La chose est dite.

    Comment peut-on accepter cela, une politique en faveur d'une minorité fortunée au détriment d'une masse laborieuse à qui on demande des efforts ? Et dire que le fils de Sarko est déjà, à 21 ans, conseiller général et président du groupe UMP au conseil général des Hauts de Seine ; l'enfance héritière sort les crocs à peine sevrée du biberon, et ça promet pour des vertes et pas mûres ! Et ce pendant, de plus en plus nombreux sont ceux de la masse qui se battent les poubelles des supermarchés ! Et chez Fogiel, chez Denisot, partout sur le PAF, les rires idiots de la junte des héritiers, au milieu d'un simulacre de joyeuseté fait de cotillons et de gestes supposés funs.

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