• Retrouvez-moi à l'Ecole Normale Supérieure le lundi 18 Mai 2009, de 15h à 17h autour d'une table ronde "La jeunesse de et dans l'immigration". Débat animé par Mireille Le Breton (enseignante‐chercheur à Nazareth College, NY‐USA). Autour de la table, seront présents Hamid Aït-Taleb (écrivain) James Cullingham (réalisateur, producteur et enseignant‐chercheur à Seneca College, Toronto) et Saïd Kebbouche (directeur de l’association EPI de Vaulx-en‐Velin).

    Cette table ronde sera suivie d'une projection inédite de 3 films de l’UNAFF (Festival Du Film De L’Association Des Nations Unies).

    L'entrée est libre en fonction des places disponibles.

    Adresse : Ecole Nationale Supérieure, 29 rue d’Ulm, Paris, salle Lapie (1er étage).

    Programme_detaille_de_la_journee.pdf


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  • Deux rencontres en perspective autour de thèmes qui m'intéressent grandement :

    1 - 17 et 18 Avril 2009 : "Penser le Présent", en Espagne (Madrid). Lieu : La Casa Encendida.
    Ecrivains, architectes, artistes et universitaires débattront de la question des changements en cours dans nos sociétés.

    Plus d'infos
    Programme (en pdf)

     

    2 - 30 et 31 Mai 2009 : "Etonnants Voyageurs", Festival international du livre et du film, à Saint Malo.
    Thème de cette année : "Monde en crise, besoin de fiction"
    Je participerai aux échanges autour de la "littérature monde"

     

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  • Je partage avec vous cet extrait d'un article à venir de Nathalie Etoke, professeur de français dans une université américaine, à Brown University, Providence. L'article s'intitule "Black Blanc Beur: Ma France à moi, Nouvelles Études Francophones". Il y est question de ma littérature, et notamment de mon roman, et la manière dont elle en parle m'a touché parce qu'elle en fait une analyse juste. Je tiens ici à la remercier.

    Voici donc l'extrait :

    J'ai enseigné ce livre à Brown University et à Boston University, dans le cadre d'un cours intitulé Black Blanc Beur.

    Mohamed Razane s'inscrit dans la tradition sartrienne de la littérature engagée: "L'écrivain "engagé" sait que la parole est action: il sait que dévoiler c'est changer et qu'on ne peut dévoiler qu'en projetant de changer" (Jean-Paul Sartre 30). Dit violent effectue ce travail de dévoilement à travers le récit de vie chaotique d'un jeune homme nommé Mehdi. Fils unique de parents marocains, il est confronté à la maltraitance paternelle et à l'exclusion sociale. Au cours d'une altercation avec son père, il le tue. L'existence de ce personnage est marquée par la frustration et le nihilisme. Les moments les plus forts du roman sont ceux où l'écrivain offre au lecteur le portrait d'une jeunesse dont l'exil dans la violence témoigne moins d'une haine de la France que du dépit amoureux.

    La situation géographique et socio-économique de Medhi lui ferment l'horizon des possibles sans pour autant l'empêcher de vouloir une amélioration de son existence. Cependant lorsque la volonté faiblit face à l'inéluctabilité du système compresseur, la violence et l'autodestruction sont les seules réponses. Dit Violent, examine le parcours erratique d'un individu dont la soif de vie se heurte à la fatalité qui caractérise son environnement. L'écriture placée sous le signe de l'antithèse et du désir témoigne d'une lutte constante entre la difficulté à concilier une réalité pessimiste et des aspirations optimistes: "j'étouffe alors que je voudrais respirer. Je balade ma tronche de tueur alors que je voudrais voir mon visage s'animer d'un agréable sourire, je voudrais et je n'ai rien de tout cela" (156).

    Nathalie Etoke
    Visiting Assistant Professor of French and Francophone Studies
    Department of French Studies
    Brown University
    Providence Rhode Island


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  •  Samedi 7 Mars à 10h10, rediffusion le soir à 20h10
    Emission "Microscopie" , Radio RFI

    Je débattrai du thème Banlieue/culture avec :
    - Marc Hatzfeld, ethnologue auteur de « La culture des cités » éditions Autrement.
    - Christophe Rauck, metteur en scène et directeur du théâtre Gérard Philippe de Saint Denis.

    Emission présentée et animée par Edouard Zambeaux

    Fréquences de la radio.

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    "Est-ce que tu es préparé ? Que fais-tu contre le foisonnement ?" (Michaux)
     
     A côté de la part stérile de la crise, qui fabrique une psychologie de la conservation et une sorte de grande peur, il y a une belle occasion pour l'homme d'inventer l'homme. Le mot crise est d'ailleurs un leurre car le réel souffre de longue maladie, nous vivons sans nous en rendre bien compte en état critique permanent et ce qui se produit aujourd'hui n'est que la phase tsunamique d'un processus qui contient la logique de ses propres excès.
    Or s'il y a bien une chose à laquelle invite l'emballement actuel, c'est à un arrêt complet des moteurs le temps d'une pause réflexive minimale. Ce qu'il y a à saisir en effet, ce n'est pas, sur le dos de l'accident général, une opportunité de se frotter les mains, à l'instar d'un supplément de quotidien qui titrait tout récemment :« La crise est là, comment en profiter ? »(1); c'est bien davantage, pour la pensée, une sommation à revenir aux sources. Ce qui ne veut pas dire du tout que l'heure de penser nous éloignerait du réel, contrairement à ce qu'une opinion paresseuse, entretenue par les pourfendeurs de tout scepticisme, aimerait faire croire. C'est bien parce que la pensée est toujours au cœur du réel, qu'elle l'incline selon des directions déterminées et que les forces antagonistes qui ressurgissent ici ou là, en Guadeloupe ou en Grèce par exemple, mais ce pourrait être ailleurs dans l'histoire ou sur la planète, ne sont rien d'autre que de sporadiques épisodes d'une guerre des pensées depuis longtemps amorcée. Mais la pensée qui fait l'histoire est si souvent inconsciente d'elle-même, elle emprunte si négligemment aux banques des pulsions humaines que ce qu'elle ne supporte à vrai dire pas, c'est son redoublement, sa mise en miroir ironique ou critique. Tout pas de côté, tout exercice de conscience incommode et non soumise est une atteinte directe à l'unilatéralité d'une mise au pas du monde. Si bien que, là où la situation exige objectivement une reconsidération globale du système, un ralentissement des machines à mouvements, on assiste à un absurde et suicidaire traitement de la vitesse par l'accélération.

    Le problème de la chose collective est d'autant plus tendu qu'il s'empêtre à la fois dans l'impossibilité de recourir à la science et dans la nécessité d'une prise en charge du monde menée dans l'inespoir le plus total que les actions d'aujourd'hui soient reconduites demain... Lire la suite

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