• Paris 14ème, rue Raymond Losserand, Abdel, un patron de salon à narguilés, a entamé une grêve de la faim. Il en explique les raisons :
    "Suite au harcèlement policier dont font l'objet les Salons à Narguilés et le parfait mépris du gouvernement à leur égard, j'ai commencé depuis samedi 16 février une grève de la faim
    Je lutte :
    - pour la survie de mon commerce, pour payer mes charges, pour nourrir ma petite famille .
    - contre la discrimination, et surtout pour ne pas être endetté

    Point presse au Houara lounge 40 rue Raymond losserand paris 14 eme contact : Christine au 0143213482

    Alors que Mr SARKOZY demande au Ministère de la Santé et au Ministère du Budget de négocier avec la plupart des entreprises concernées par le décret anti tabac, la Police commence la répression dans les Salons à Narguilés et uniquement dans les Salons à Narguilés"
    .
    J'invite les journalistes à s'intéresser au sort de tout ces patrons qui ont investi il y a peu, et à un moment où il n'était pas encore question de loi anti tabac, dans ces commerces dont le chiffre d'affaires repose uniquement sur le narguilé.
    Nicolas Sarkozy a reçu les buralistes en vue de négociations pour des aménagements à la loi, pourquoi alors le refuse-t-il aux bars à chichas qui ont bien plus légitimité à être reçus pour la bonne et simple raison que la loi vient frapper de plein fouet le coeur de leur activité professionnelle ?

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  • Quand les agriculteurs mettent à sac une préfecture, ou comme en 1999, un ministère, leur violence est qualifiée de politique, elle est considérée comme une protestation collective. En revanche, la violence des jeunes, c'est de la violence gratuite, elle n'est créditée d'aucune signification. Pourtant, même si elle ne correspond pas aux critères d'organisation d'une action collective concertée, elle n'en demeure pas moins politique car elle met en exergue des problèmes sociaux, économiques et de discrimations (aux individus mais également aux territoires).

    Dans cette société qui discrimine et dont l'égalité sociale fait défaut à bien des égards, les jeunes, et particulièrement ceux de nos territoires oubliés par la politique publique, doivent construire leur identité avec un certain nombre de handicaps intériorisés, auquel s'ajoute la stigmatisation des quartiers dits "populaires", là où moi je parle de quartiers "en souffrance".

    Il est encore temps que les politiques publiques, et ceux et celles qui en ont la charge, nos élus, se donnent les moyens d'avoir une meilleure connaissance des difficultés de ces jeunes, avec une volonté réelle de les aider aussi à exprimer leur révolte autrement que par la violence.

    Ma perception est que nous minimisons la réalité de territoires qui sont le nid des inégalités sociales, culturelles et économiques, des territoires où vivent des populations pour qui l'insertion est devenue un état et non plus une étape.

    Je suis interloqué lorsque j'entends notre premier ministre dire "qu'il ne saurait entendre que le service publique n'est pas assuré à traitement égal sur l'ensemble du territoire français". Je m'interroge et je me demande s'il est au courant par exemple que les budgets de l'école publique varient de 1 à 7 selon qu'on habite un quartier favorisé ou non, s'il est au courant que le budget de la culture est aspiré par les grands théâtres et autres scènes de prestige tel l'Opéra, et que ces espaces culturels sont essentiellement fréquentés par la classe supérieure et sur invitation qui plus est ; et lorsqu'une association de quartier cherche à faire découvrir le théâtre à des enfants, on négocie les tarifs. Et des inégalités de la sorte, il y en a ribambelle.

    M. Sarkozy qui dit vouloir lutter contre la délinquance tandis qu'il est hors-la-loi dans sa commune de Neuilly Sur Seine, comme tant d'autres maires, sur l'application de la loi, en l'occurence la loi SRU qui impose aux maires un quota de 20% de logements sociaux. Si être délinquant c'est ne pas respecter la loi, comment peut-on alors qualifier ces maires ?

    A mon sens, il faut de la JUSTICE sociale et arrêter de se gargariser d'une politique de la ville qui n'est au mieux qu'un "RMI des quartiers". Une politique de la ville qui, définie à l'origine comme une mission, est devenue une bureaucratie qui ne gère guère que le non-emploi et qui demande aux habitants de nos quartiers d'être des citoyens et de s'investir dans des projets de vie collective (à ce sujet, demande-t-on aux habitants des quartiers favorisés de s'investir dans des projets de vie collective ? et aux jeunes de ces mêmes quartiers de monter des projets pour faire preuve de leur intégration ???).

    M. Sarkozy notamment veut punir plus sévèrement les jeunes qui s'en prennent aux policiers, c'est entendable dans l'esprit même si je n'en partage pas la lettre, mais que compte-t-il faire à l'encontre des policiers qui s'en prennent aux jeunes ? Pour l'heure ils ne risquent que des sanctions disciplinaires.

    Le vivre ensemble est possible demain, j'en suis intimement persuadé et je le rêve tant je pense que notre pays a entre les mains un potentiel formidable pour briller, tant d'origines différentes qui s'enrichissent les unes les autres, mais ceci n'est envisageable qu'au prix d'une volonté ferme et réelle d'entendre les tristes réalités pour ensuite en combattre les ressorts.

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  • Une étude récente de l'ONU confirme les écarts gigantesques de niveau de vie dans le monde. Ainsi :

    ♦  2% de l'humanité détient la moitié du patrimoine des ménages
    ♦  La moitié de la population mondiale en détient 1%
    ♦  61 000 dollars suffisent pour faire partie des 10% des personnes les mieux dotées.

    Effarant !
    Epoustoufflant !
    A méditer !

    Et puis, pas si étonnés finalement, puisque nous voyons les conséquences de cette réalité chiffrée, cette misère d'un ailleurs qu'on croyait lointain envoie ses victimes en masse défier la mort aux portes de l'espoir...les pays riches. 


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  • Tandis que le rapport de l'Inspection Générale des affaires sanitaires (Igas), rendu public mercredi dernier, fait état de 15% de médecins qui refusent les soins aux bénéficiaires de la CMU (Couverture Maladie Universelle - Droit à une complémentaire santé gratuite) et préconise, par ailleurs, des sanctions financières dans de tels cas ; le ministre de la santé, Xavier Bertrand, a indiqué hier sur France Inter qu'il voulait en comprendre les raisons avant d'envisager, éventuellement, des sanctions.

    Les raisons ? Ne sont-elles donc pas assez claires pour lui ? A mon modeste niveau, elles sont limpides et ne souffrent d'aucune incertitude.
    Le politicien ne veut pas s'attirer la colère de ces 15% ! Mais que fait-il alors de la colère des plus démunis, des pauvres qui, en plus de subir le regard méprisant de ces médecins, doivent cacher leur honte d'être mis à la porte d'un cabinet médical ? Ah cette société qui court après l'argent au mépris de la dignité de l'autre.

    Le temps n'est pas aux tables rondes avec des médecins qui manquent à leur devoir cher ministre, le temps n'est pas aux petits fours et aux jus de fruits et aux discussions interminables et aux phrases creuses, le temps est, comme le préconise l'Igas, à la sanction.


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  • En parcourant la presse de ce jour, je tombe sur un article dans le Parisien, rubrique "Chaque jour, un parcours réussi".

    Je reste stupéfait devant le titre : "l'ascenseur social marche forcément quand on est motivé". Il s'agit d'une certaine Kaltoum Gachi qui, ayant réussi son projet de devenir avocate et enseignante, occulte, par son discours, des réalités sociales prégnantes en France et, faut-il encore le rappeler ?, maintes fois démontrées par des rapports officiels, ces réalités étant celles de la discrimination.

    Jeter l'opprobre sur les autres tandis qu'on a réussi m'apparaît malhonnête, et les accuser de manquer de motivation c'est bien mal connaître les réalités.

    Heureusement que certains réussissent, mais la réussite de quelques un(e)s ne doit en aucune façon effacer la réalité des nombreux autres qui sont confrontés, non pas à un manque de motivation, mais bien à ce phénomène aujourd'hui indiscutable de la discrimination.

    Et on a beau être motivé, on ne pourra changer son faciès ! Il est triste et malheureux d'observer qu'une personne parvenant à passer entre les mailles du filet de la discrimination en soit réduite, non pas à dénoncer la prégnance de ce filet, mais à dénigrer ceux et celles qui en sont les victimes en les taxant de fainéant(e)s.

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